Pourquoi restaurer écologiquement le Rhône ?
Jusqu’au 19ème siècle le Rhône
sinue en tresse, s’écoulant dans un lit principal mais également dans des bras
secondaires creusés par les crues successives : les lônes. Son paysage,
constitué de méandres, forêts alluviales de bois tendres, saules et peupliers,
et bancs de graviers, abrite tout un écosystème avec une faune et une flore
très diversifiées. A partir du 19ème siècle notamment, les hommes commencent à
le métamorphoser. Ils édifient des digues pour se protéger des crues, pour
améliorer la navigation (ouvrages Girardon), des barrages, canaux et usines
pour produire de l’électricité. Suite à ces travaux, le fleuve s’écoule
différemment. Il perd le contact avec ses lônes qui se tarissent sous l’apport
de sédiments, favorisant le développement des espèces végétales envahissantes.
Les casiers Girardon se remplissent de graviers, sables et limons jusqu’à
créer, à la place des anciens milieux aquatiques, des zones terrestres
importantes aux abords du fleuve appelées « marges alluviales », où prospèrent
des bois durs (on parle d’atterrissement). La biodiversité s’appauvrit.
La restauration écologique du Rhône, c’est quoi ?
La restauration écologique du
secteur d’Irigny, Vernaison et Feyzin fait partie d’un vaste programme initié
en 1998 par les acteurs locaux dont CNR. Il concerne des tronçons de fleuve
situés sur l’ensemble de son linéaire. Repris par le Plan Rhône de 2006, il
s’inscrit aussi dans la Directive cadre Européenne sur l’Eau qui vise
l’atteinte du bon état écologique des milieux aquatiques.
Les objectifs
Les actions
Une réussite avérée sur d’autres territoires
Depuis 2009, des casiers Girardon ont été démantelés sur 4
tronçons du Rhône historique. Les suivis écologiques ont montré que la
restauration du Rhône a favorisé les espèces typiques des grands fleuves et a
augmenté la diversité biologique de la plaine alluviale.
La restauration écologique sur les secteurs d’Irigny,
Vernaison et Feyzin
A noter : Les terrassements nécessiteront
l’enlèvement d’environ 2000 arbres (dont 25% d’espèces invasives), qui sera
largement compensé par la plantation de 5000 arbres et arbustes d’espèces
adaptées issues de filières labellisées Végétal Local. Près de 380 000 m3
de sédiments seront remobilisés dans le cadre du chantier.
Calendrier
Les travaux se feront en 3 principales phases de terrassement pour limiter les impacts sur les cycles biologiques des espèces végétales et animales ainsi que pour les usages de loisirs du site, suivies d’une phase de végétalisation. Ils sont envisagés à partir de fin 2024 selon l’instruction réglementaire du projet par les services de l’État :
Chiffres clés du projet
L'enquête publique est une procédure règlementaire assurant l'information, la participation du public ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle est dorénavant appelée enquête environnementale et est codifiée sous les articles L123 et R123 du code de l'environnement. Dans le cadre de l'enquête dont la durée est fixée par l'autorité organisatrice dans son arrêté d'ouverture, l'information du public est assurée au moyen du dossier d'enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d'enquête et sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l'enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d'enquête et par voie numérique. Elle peut aussi dialoguer avec le commissaire enquêteur au cours de ses permanences tenues généralement en mairie.
L'enquête publique est conduite et animée par un commissaire enquêteur. Personnalité neutre et indépendante, inscrite sur les listes d'aptitude au titre de l'année, le commissaire enquêteur est désigné par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garant du bon déroulement de la procédure d'enquête, le commissaire enquêteur recueille l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rend à l'issue de celle-ci son rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Le commissaire enquêteur a été désigné par la décision n° E24000009/69 de la présidente du Tribunal Administratif de Lyon.
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail (marges-alluviales-irigny-vernaison-feyzin@mail.registre-numerique.fr) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les trois lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences, ou être adressées à Monsieur le commissaire enquêteur, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, Mairie de Vernaison, 24, Place du 11 Novembre 1918 et du 8 Mai 1945, 69390 Vernaison. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d'ouverture de l'enquête ne sera pas prise en compte.
Le commissaire enquêteur se tient à la disposition du public, sans rendez-vous, pour recevoir ses observations lors des cinq permanences indiquées ci-dessous.