L’HISTORIQUE DU PROJET
Le projet ferroviaire de Ligne Nouvelle Montpellier
Perpignan (LNMP), dont les origines remontent aux années 90, a fait l’objet
d’un débat public organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP)
en 2009, après un long processus de maturation durant les années 2000.
L’opportunité ayant été validée, un processus de concertation continue a été
mené entre 2010 et 2020 parallèlement à l’engagement des études de conception.
L’objectif était alors de définir, avec l’ensemble des acteurs du territoire,
une zone de passage préférentielle, puis un tracé, l’emplacement des gares
nouvelles mais aussi les modalités de desserte et les sections aptes à la
mixité ferroviaire (fret + voyageurs).
Entre 2011 et 2017, le projet a fait l’objet de quatre
Décisions ministérielles (DM) validant ces différents points. La DM n°4 du 1er
février 2017 a plus particulièrement acté le phasage de réalisation du projet.
Puis, en janvier 2018, le rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures,
dit «rapport Duron», a retenu la LNMP parmi les priorités d’investissement. En
janvier 2019, suite à une consultation publique organisée fin 2018, trois
arrêtés préfectoraux ont permis d’actualiser le Projet d’Intérêt Général (PIG)
initial (datant de 2000) sur l’intégralité du projet LNMP.
Enfin, la Loi d’orientation des mobilités du 24 décembre
2019 définit le projet comme prioritaire, et demande de poursuivre les
études en vue de l’engagement des travaux de la section Montpellier-Béziers à
l’horizon de 10 ans et ceux de la section Béziers-Perpignan à l’horizon de 20
ans. Compte-tenu des étapes ainsi franchies et des orientations de l’État,
la réalisation du projet LNMP fait désormais l’objet de fortes attentes en
Occitanie.
Dans la perspective de l’ouverture de l’enquête publique sur
la première section de la Ligne Nouvelle entre Montpellier et Béziers, SNCF Réseau
a saisi la CNDP le 25 mai 2020, laquelle a décidé qu’il y avait lieu de
poursuivre la concertation. cette concertation s’est menée du 2 novembre 2020
au 15 janvier 2021. Intervenue au cours de cette concertation, la DM n°5 du 4
janvier 2021 fixe l’objectif de lancement de l’enquête publique «le plus tôt
possible à l’autonome 2021».
Enfin la décision ministérielle de novembre 2021 approuve
le dossier support à l’enquête publique et demande à SNCF Réseau de lancer le
processus d’ouverture de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité
publique dans les meilleurs délais avant la fin de l’année 2021.
LES OBJECTIFS DU PROJET
Face aux besoins de déplacement à différentes échelles,
locale, régionale, nationale et même internationale, le projet :
répond à la demande croissante de mobilité et aux problèmes
de congestion actuels sur l’axe ferroviaire littoral de l’Occitanie entre
Montpellier et Perpignan ;
créé les conditions d’un report modal des flux
internationaux et d’une croissance de l’offre régionale ;
offre un service à haute fréquence le long de l’axe littoral
;
assure la continuité de la grande vitesse ferroviaire entre
la France et l’Espagne.
LES FONCTIONNALITÉS DU PROJET :UNE LIGNE MIXTE VOYAGEURS +
FRET
La ligne sera en
capacité d’accueillir des trains de marchandises en plus des trains voyageurs
(ligne mixte) entre Montpellier et Béziers ainsi qu’au droit de la plaine du
Roussillon
(Rivesaltes-Toulouges).
Les performances des circulations de voyageurs seront améliorées, sur les
liaisons nationales radiales vers Paris ou intersecteurs entre les façades
atlantique et méditerranéenne, vers l’international que ce soit sur des longs
parcours ou en transfrontalier, ainsi que sur des liaisons régionales ;
De nouvelles capacités pour le transport de marchandises seront créées dans la
continuité de la section internationale France Espagne.
Les sections à grande vitesse sont prévues pour une exploitation commerciale à
320 km/h à compter de la mise en service, vitesse correspondant aux dernières
lignes à grande vitesse mises en service. Afin d'anticiper les évolutions
futures, le tracé est conçu pour une vitesse de circulation jusqu’à 350 km/h.
La 1re phase du
projet, objet de la demande de déclaration d'utilité publique, concerne la
section mixte Montpellier-Béziers (52,3 km de ligne nouvelle et 2
raccordements, soit 7 km), sans gare nouvelle.
DEUX PHASES DE RÉALISATION DU PROJET
En 2016,
l'Observatoire de la saturation sur la ligne Nîmes-Perpignan a mis en évidence
une utilisation très importante de la ligne entre Nîmes et Béziers, limitant la
capacité à accroître l'offre ferroviaire aux heures de pointe. En dépit de la
mise en service du contournement Nîmes-Montpellier, la ligne reste très chargée
aux heures de pointe entre Montpellier et Béziers.
La Loi d'orientation
des mobilités de 2019 a retenu comme prioritaire la réalisation de la LNMP
entre Montpellier et Béziers.
Cette première phase du projet comprend 52,3 km de ligne mixte nouvelle et 7 km de raccordements, sans gare nouvelle. Ce phasage permet de réduire les délais avant une première amélioration de la desserte et prévoit l'engagement des travaux à l’horizon 2030 pour une mise en service à l’horizon 2034, et la mise en compatibilité des plans locaux d'urbanisme des communes de Bessan, Béziers, Cers, Florensac, Lattes, Mèze, Montpellier, Pinet, Pomérols, Poussan, Saint-Jean de Védas, Saint-Thibéry, Villeneuve-lès-Béziers et Villeneuve-lès-Maguelone.
L'enquête publique est une procédure règlementaire assurant l'information, la participation du public ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle est dorénavant appelée enquête environnementale et est codifiée sous les articles L123 et R123 du code de l'environnement. Dans le cadre de l'enquête dont la durée est fixée par l'autorité organisatrice dans son arrêté d'ouverture, l'information du public est assurée au moyen du dossier d'enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d'enquête et sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l'enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d'enquête et par voie numérique. Elle peut aussi dialoguer avec le commissaire enquêteur au cours de ses permanences tenues généralement en mairie.
L'enquête publique est conduite et animée par plusieurs commissaires enquêteurs constitués en « commission d’enquête ». Personnalités neutres et indépendantes, inscrites sur les listes d'aptitude au titre de l'année, les commissaires enquêteurs sont désignés par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garants du bon déroulement de la procédure d'enquête, les commissaires enquêteurs recueillent l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rendent à l'issue de celle-ci leur rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail (lnmp-phase-1@mail.registre-numerique.fr) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les quatre lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences physiques et téléphonique, ou être adressées à l'attention du président de la commission d'enquête, Monsieur Bernard COMAS, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, Mairie - Montpellier, 1 Place Georges Frêche, 34267 Montpellier Cedex 2. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d'ouverture de l'enquête ne sera pas prise en compte.
Les commissaires enquêteurs se tiennent à la disposition du public pour recevoir ses observations lors des trente permanences indiquées ci-dessous.
Les permanences assurées par les commissaires enquêteurs sont de deux natures :