Présentation de la ZAC Thiais-Orly
L’opération de la ZAC Thiais-Orly, objet de la demande d’autorisation environnementale unique, est menée par l’Etablissement Public d’Aménagement Orly Rungis Seine Amont (EPA ORSA) fédéré aujourd’hui avec Grand Paris Aménagement. Cette opération consiste à revaloriser une emprise foncière de 33,5 hectares située dans la zone dite « SENIA » (Secteur des Entrepôts et Industries Alimentaires), autrefois partie de la zone annexe au marché d’intérêt national (MIN) de Rungis).
Compte tenu du fort potentiel de densification de cette emprise urbaine et s’inscrivant dans les objectifs de zéro artificialisation nette, l’Etat a identifié le secteur du SENIA comme un périmètre stratégique dans la restructuration urbaine du pôle d’Orly-Rungis et l’a intégré dans l’Opération d’Intérêt National (OIN ORSA) par le biais du Décret n°2007-783 du 10 mai 2007.
La ZAC a été donc le véhicule opérationnel utilisée pour mettre en œuvre la reconquête du site. La ZAC Thiais-Orly vise, plus spécifiquement, à la création d’un bassin de vie multifonctionnel sur le site du SENIA accueillant des logements, des bureaux, des équipements publics, des commerces et des espaces verts.
Une diversification de projets accompagne, en outre, la mutation du secteur du SENIA. La ligne 14, connectant la ZAC Thiais-Orly au nord vers Saint-Denis - Pleyel et au sud vers Aéroport d'Orly, est opérationnelle depuis le 24 juin 2024. Par ailleurs, l’implantation d’une gare TGV au cœur du site est étudiée pour l’horizon 2030, sur les voies actuelles du RER C. D’autres transports sont prévus à une échelle plus locale, avec notamment un réseau de bus en site propre qui reliera Thiais à l’aéroport et l’extension de la ligne 9 du tram qui s’arrête aujourd’hui au centre d’Orly.
Ainsi, la ZAC de « Thiais – Orly (Senia) » a été créée et le programme des équipements publics de son dossier de réalisation approuvé par le biais de l’arrêté n° 2022-04491 du 09 décembre 2022 pris par Madame la Préfète du Val-de-Marne.
Bâtir le quartier de demain
Constitué sur une unité monofonctionnelle très minéralisée, enclavée et vieillissante, le périmètre de la ZAC a pour ambition de constituer une nouvelle centralité mixte dans un secteur attractif et bien desservi. L’objectif est de proposer dans un même secteur une offre de logements dont une partie significative en logements sociaux, un pôle multimodal, des activités économiques et des commerces divers, des équipements publics scolaires, culturels et sportifs ainsi que des espaces publics vivants permettant de réintroduire la nature en ville.
Plus spécifiquement, il s’agit de créer :
La création d’un bassin de vie et d’emploi sera un facteur d’attractivité pour les villes de Thiais et Orly. La qualité de vie des habitants et des salariés se dessine comme l’une des priorités du projet d’aménagement. Cela passe donc par la mise à disposition de logements de différentes typologies favorisant la mixité sociale et générationnelle ainsi que de commerces de proximité attractifs participant à l’animation du quartier, tout en gardant l’intérêt écologique et paysager du site.
Il est à noter que la zone SENIA-Orly comptera à terme :
La ZAC Thiais-Orly est donc l’un des projets structurants du département de Val-de-Marne indispensable à l’atteinte des objectifs locaux et métropolitains.
Un projet s’inscrivant dans les objectifs de la transition écologique
Le projet d’aménagement de la ZAC Thiais-Orly vise à lutter contre l’étalement urbain et s’inscrit dans une logique de densification d’une zone industrielle et des dents creuses déjà artificialisées et sous-utilisés.
Le projet participe ainsi à l’objectif gouvernemental de zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050, tout en favorisant la production de logements, la restructuration et l’essor des transports, la constitution des réseaux de mobilité douce et durable ainsi que le développement d’un bassin de vie et d’emploi qualitatif pouvant insérer la nature en ville sur un site aujourd’hui minéralisé et réduit à un espace monofonctionnel (zone industrielle).
A rebours de la tendance du quartier, le projet met en œuvre la désimperméabilisation du site en végétalisant 22 ha environ sur les 33,5 ha du périmètre de la ZAC et le déploiement des toitures végétalisées.
Pour rappel, le site du SENIA est actuellement artificialisé à 94% et est concerné par le phénomène local d’îlot de chaleur urbain (ICU). Au niveau de la zone d’étude, la forme urbaine des grandes emprises tertiaires induit des eƯets de chaleur dus à l’imperméabilisation du sol et aux constructions, donc aux matériaux emprisonnant la chaleur, au manque de végétation et à l’absence d’eau.
Afin de lutter contre le phénomène de l’ilot de chaleur, il est nécessaire de renforcer les espaces verts du secteur. Ce renforcement des espaces verts dans le périmètre du projet se traduit par la mise en place d’une armature des corridors écologiques reliant les trois grands espaces publics de la ZAC, à savoir : le Parc de la Scène Digitale (hors ZAC), le Parvis de la Gare à Thiais et le Parc des Quinze Arpents à Orly. La création des continuités écologiques aura pour incidence la réduction des flux de polluants dans les eaux de ruissellement collectées ainsi que la diminution des eƯets d’îlots de chaleur du quartier. Le projet permettra par conséquent la création d’espaces verts et d’espaces à vocation écologique sur des surfaces plus importantes qu’à l’état initial.
Le projet, en cohérence avec le SDAGE (Schéma de Direction des Aménagement et de Gestion des Eaux) en vigueur, permet une gestion sans rejet aux réseaux des pluies jusqu’à l’occurrence décennales, et une anticipation de l’évacuation des pluies exceptionnelles.
Par ailleurs, le projet porte des ambitions environnementales fortes en ayant recours à la construction sobre avec des matériaux biosourcés et géosourcés.
Un projet porteur de mobilité et d’attractivité
Le développement de nouveaux équipements publics va favoriser la mixité sociale et les rencontres entre les habitants et salariés du quartier. Pour accompagner l’évolution du secteur, la ZAC ambitionne de constituer une offre diversifiée des moyens de transport.
Le site est aujourd’hui desservi par de grands axes structurés autour des RD136 et RD15 et qui se connectent à la RD86, à l’A86 et à l’axe RD7/RN7. Il est dominé par l’usage de la voiture, les liaisons sont quasi exclusivement routières qu’elles soient vers l’extérieur du SENIA ou internes à la zone. La circulation des poids-lourds est importante et est source de nuisances (sonore, trafic, stationnement longue durée non autorisé...), notamment pour les habitations voisines.
Le secteur du SENIA reste malgré tout un territoire difficilement pénétrable et lisible avec une absence de qualité urbaine. Compte tenu de la coexistence actuelle des projets autour du périmètre (Parcs en Scène, IMGP, ZAC du SENIA et ZAC des Carrières), la mutation du quartier s’accompagne d’une amélioration du maillage local du site peu dense et du renforcement de l’offre des transports en mettant l’accent notamment sur les mobilités durables.
En outre, deux projets de mobilité sont aujourd’hui en cours et vont s’insérer à la ZAC Thiais Orly. Le premier, le TCSP SENIA-Orly, consiste à prolonger la ligne de bus en site propre existante 393 (Sucy-Bonneuil RER / Thiais) depuis son actuel terminus à Thiais (station carrefour de la Résistance), jusqu’à l’aéroport d’Orly. Ce projet a été déclaré d’utilité publique le 5 juillet 2023 par arrêté inter-préfectoral n° 2023/02446.
De plus, le prolongement de la future ligne de bus prévoit des aménagements cyclables dans la continuité de ceux déjà existants en amont du projet. Ces aménagements favoriseront le développement du vélo dans un environnement requalifié et apaisé où tous les usagers de la voirie pourront cohabiter de manière sécurisée (piétons, cyclistes, automobilistes...).
Le deuxième concerne le prolongement de la ligne 14 au nord et au Sud qui relie l’aéroport d’Orly à Saint-Denis Pleyel en 40 minutes. La station de la ligne 14 sera par la réalisation d’un pôle multimodal qui viendra changer la physionomie du quartier en créant un pôle d’intensité mêlant transports en commun et mobilités douces.
Le projet permettra également la création d’un véritable réseau d’itinéraires piétons et cyclables, ce qui est l’une des priorités du Schéma Directeur des Itinéraires Cyclables (SDIC) du Val-de-Marne.
L'enquête publique est une procédure règlementaire assurant l'information, la participation du public ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle est dorénavant appelée enquête environnementale et est codifiée sous les articles L123 et R123 du code de l'environnement. Dans le cadre de l'enquête dont la durée est fixée par l'autorité organisatrice dans son arrêté d'ouverture, l'information du public est assurée au moyen du dossier d'enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d'enquête et sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l'enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d'enquête et par voie numérique. Elle peut aussi dialoguer avec le commissaire enquêteur au cours de ses permanences tenues généralement en mairie.
L'enquête publique est conduite et animée par un commissaire enquêteur. Personnalité neutre et indépendante, inscrite sur les listes d'aptitude au titre de l'année, le commissaire enquêteur est désigné par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garant du bon déroulement de la procédure d'enquête, le commissaire enquêteur recueille l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rend à l'issue de celle-ci son rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail ([email protected]) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les deux lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences, ou être adressées à Madame le commissaire enquêteur, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, Préfecture - Val-de-Marne, 21-26 Avenue du Général de Gaulle, 94000 Créteil. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d'ouverture de l'enquête ne sera pas prise en compte.
Le commissaire enquêteur se tient à la disposition du public, sans rendez-vous, pour recevoir ses observations lors des six permanences indiquées ci-dessous.