1) ETAT ACTUEL DU SITE ET PRINCIPAUX ENJEUX
Le quartier prioritaire politique de la ville du Valibout, bien relié au reste du territoire, occupe une position centrale dans la ville de Plaisir. Proche du centre-ville et du centre commercial Mon Grand Plaisir, bordé par 4 axes structurants, il présente des qualités urbaines, architecturales et paysagères notables. Pour autant, son intégration urbaine est à travailler et notamment l’ouverture du cœur du quartier sur les axes structurants qui l’entourent.
Le quartier représente 12,6 % de la population plaisiroise et accueille 1 107 logements (8 % du parc total de logements de la Ville), dont 98 % de logements sociaux appartenant à l’unique bailleur Les Résidences Yvelines Essonne (soit 34 % des logements sociaux communaux), ainsi qu’une copropriété privée de 20 logements, située au 4 Allée Babeuf au cœur du quartier.
Malgré de nombreuses qualités intrinsèques (situation centrale en ville, bonne desserte par la route (A12, A13, RN12, RD11, RD30, RD58, RD98, RD134, RD912), par deux gares (30 minutes de Paris) et 11 lignes de bus, à proximité de nombreux équipements), le Valibout souffre de difficultés de fonctionnement, de conflits d’usages, d’un sentiment d’isolement et de relégation, engendrés par la structure même de la ville : les déplacements à pied ou en vélo dans la ville sont possibles, mais les aménagements actuels n’encouragent pas ces pratiques. Le système viaire très hiérarchisé, reliant efficacement le quartier au reste de la ville, est aussi un facteur d’isolement en raison du caractère routier des axes de circulation bordant le quartier (la RD30 créant une coupure urbaine forte), de l’éloignement du bâti de la rue, de l’absence de maillage des voies secondaires avec les quartiers voisins.
Depuis plus de 10 ans, le bailleur social Les Résidences Yvelines Essonne a enclenché une réhabilitation ambitieuse (rénovation thermique, façades, réhabilitation intérieure des logements, parties communes…) pour amorcer la transformation du quartier et offrir un cadre de vie requalifié aux habitants.
Si le Valibout ressemble à bien d’autres quartiers de Plaisir et de la ville nouvelle en matière de qualités urbaines, architecturales et paysagères, il se distingue par sa forte concentration d’habitat social et de ménages en difficultés sociales et économiques. Dans ces conditions, les spécificités de la ville nouvelle deviennent parfois des handicaps : sentiment d’isolement, d’enfermement, d’insécurité, détournements d’usage, difficultés d’accès, etc. Les leviers habituels du désenclavement physique (ouverture de voies, implantation d’équipements, démolitions, etc.) buttent sur des principes de composition qui sont difficilement transformables.
Enfin, le quartier bénéficie d’un centre commercial de proximité. Pour autant, les commerces sont peu visibles depuis l’espace public et les bâtiments sont vieillissants. Les autres équipements du quartier (écoles…) sont également vieillissants et mal adaptés.
En synthèse, plusieurs enjeux, déclinant l’identité actuelle du quartier du Valibout et révélant les pistes d’amélioration, ont été identifiés :
- Un quartier enclavé
- Des problématiques de sécurité, de délinquance, d’appropriation des espaces
- Un déficit d’image et d’attractivité
- Un quartier insuffisamment maillé et accessible, des difficultés de gestion urbaine
- Un quartier proche de grands équipements, mais en déficit d’équipements de proximité
- Une offre de stationnement mal répartie
- Un quartier dans une dynamique de paupérisation
- Un déséquilibre des typologies de logements au sein du quartier et une attractivité différenciée en fonction des résidences
- Une opportunité de diversification résidentielle par la présence de foncier libre et maîtrisé au nord du quartier
- Un centre commercial fragilisé
2) OBJECTIFS DU PROJET DE RENOUVELLEMENT URBAIN
3) OBJET DE L’ENQUETE PUBLIQUE
Le projet de renouvellement urbain du Valibout, identifié comme projet d’intérêt régional au titre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, vise à contribuer aux dégradations lourdes des espaces extérieurs, des équipements publics et des indicateurs socio-économiques.
Ce projet bénéficie de financements importants de la part de l’ANRU, au titre du NPNRU, mais également de la Région et du Département (dispositif PRIOR’Yvelines).
Le pilotage du projet de renouvellement urbain est assuré par Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), conformément aux statuts de la Communauté d’Agglomération de SQY en en matière d’habitat, de politique de la ville et d’aménagement.
Validé dans ses grands principes en 2019, le projet a ensuite été retravaillé et peaufiné afin de limiter l’impact sur l’environnement et répondre au mieux aux attentes exprimées lors de la concertation règlementaire menée avec les habitants, les associations et les partenaires du projet en 2021.
Une équipe de maîtrise d’œuvre urbaine pluridisciplinaire a été missionnée de 2017 à 2020 par SQY pour accompagner le processus d’élaboration du projet de renouvellement urbain. Une nouvelle maîtrise d’œuvre urbaine a été missionnée en 2021, chargée d’ajuster le plan guide, parallèlement à la concertation et à l’évaluation environnementale du projet menée entre 2021 et 2023.
Le plan guide ajusté a été validé par SQY et ses partenaires lors d’un Comité de Pilotage en février 2023.
La présente enquête publique s’inscrit dans la procédure de déclaration de projet portant sur l’intérêt général du projet de renouvellement urbain et vise à présenter au public l’évaluation environnementale dudit projet.
L'enquête publique est une procédure règlementaire assurant l'information, la participation du public ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle est dorénavant appelée enquête environnementale et est codifiée sous les articles L123 et R123 du code de l'environnement. Dans le cadre de l'enquête dont la durée est fixée par l'autorité organisatrice dans son arrêté d'ouverture, l'information du public est assurée au moyen du dossier d'enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d'enquête et sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l'enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d'enquête et par voie numérique. Elle peut aussi dialoguer avec le commissaire enquêteur au cours de ses permanences tenues généralement en mairie.
L'enquête publique est conduite et animée par un commissaire enquêteur. Personnalité neutre et indépendante, inscrite sur les listes d'aptitude au titre de l'année, le commissaire enquêteur est désigné par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garant du bon déroulement de la procédure d'enquête, le commissaire enquêteur recueille l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rend à l'issue de celle-ci son rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Le commissaire enquêteur a été désigné par la décision n° E24000010/78 de la présidente du Tribunal Administratif de Versailles.
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail ([email protected]) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les trois lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences, ou être adressées à Monsieur le commissaire enquêteur, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, Hôtel d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, 1, Rue Eugène Hénaff, 78192 Trappes. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d'ouverture de l'enquête ne sera pas prise en compte.
Le commissaire enquêteur se tient à la disposition du public, sans rendez-vous, pour recevoir ses observations lors des trois permanences indiquées ci-dessous.