Contexte
Le projet Bordeaux Inno Campus extra-rocade est une opération de renouvellement urbain visant à densifier un territoire de 553 ha dominé par des zones d’activités vieillissantes. La dégradation des espaces publics, les problèmes de congestion automobile chronique liés à une forte dépendance du territoire à la voiture, la pénurie d’offre foncière et le manque de services aux entreprises et aux usagers ont dégradé l’attractivité de ce secteur pourtant stratégique pour l’emploi métropolitain. Au-delà des enjeux économiques liés au risque de perte d’emplois et de compétences, cette situation s’avère problématique sur le plan environnemental. Le territoire, aménagé dans les années 1970 et 1980, est très artificialisé, ce qui en fait une des principales plaques de chaleur de la métropole.
Objectifs du projet
Le pari de l’opération BIC extra-rocade est de concilier développement économique (en créant les conditions de maintien et de développement des entreprises avec un objectif de 8 800 emplois supplémentaires), offre raisonnable de logements (+850 unités), la promotion de mobilités plus vertueuses et la reconquête écologique d’un territoire dégradé. Réinvestir ce territoire en grande partie urbanisé est en effet une alternative au desserrement des emplois et de l’habitat hors métropole, dans la couronne périurbaine, dont on sait qu’elle se traduira par une accélération du mitage des espaces naturels et un allongement des déplacements domicile-travail en voiture.
Cette approche de renouvellement urbain suppose d’investir dans les transports en commun, le maillage cyclable, mais aussi de traiter les problèmes de congestion automobile. Aux côtés des infrastructures, le projet propose de renaturer les zones artificialisées, de rénover les bâtiments d’activités (dont beaucoup sont devenus des passoires thermiques), de sanctuariser des espaces boisées ou sensibles aujourd’hui constructibles (ce qui compensera les emprises artificialisées pour les besoins du projet, limitées au minimum), de protéger le patrimoine architectural remarquable.
Un effort considérable d’investissement
Au total, le projet prévoit la construction d’ici 2035 de 332 000 de m² supplémentaires (qui s’ajoutent à 82 000 m² de projets connus), ainsi que la démolition-reconstruction ou la rénovation lourde de près de 600 000 m² de bâtiments vieillissants.
Pour accueillir les nouveaux usagers, un ambitieux programme d’équipements publics de 82 M€ sera mis en œuvre. Il consistera à :
- requalifier de nombreuses voies existantes en veillant au confort des piétons et en développant les noues et les plantations,
- aménager un réseau cyclable confortable et sûr de 32 Km (y compris une passerelle pour franchir l’autoroute A63),
- aménager un itinéraire de bus à haute performance reliant le territoire à la gare de Pessac-Alouette, à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, et aux lignes A et B du tramway,
- supprimer les goulots d’étranglement générateurs de remontées de files dangereuses sur le réseau autoroutier,
- réaliser de nouvelles voies de desserte concourant à l’amélioration du maillage de desserte locale,
- renforcer les réseaux électriques (lignes HTA enfouis), sachant que les lignes haute-tension sont en cours d’enfouissement,
- garantir la montée en qualité architecturale et paysagère du projet via une évolution du règlement d’urbanisme attentif notamment au traitement des fronts bâtis et des espaces en front de parcelles.
Sur le plan environnemental, le projet permettra entre autres :
- de contenir l’augmentation du trafic automobile en favorisant le report modal (baisse de 10 points de la parts d’automobilistes seuls dans leur véhicule, de 73% aujourd’hui à 63% demain),
- d’assurer la rénovation énergétique de 600 000 m² de bâti obsolète,
- de sanctuariser 34,3 ha d’emprises naturelles aujourd’hui constructibles, ainsi que 57 arbres remarquables, pour 12,1 ha d’emprises naturelles (toutes d’enjeux écologiques faibles à modérés) aménagées.
- de protéger plusieurs bâtiments à forte valeur patrimoniale.
L'enquête publique est une procédure règlementaire assurant l'information, la participation du public ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle est dorénavant appelée enquête environnementale et est codifiée sous les articles L123-1 et suivants et R123-1 et suivants du code de l'environnement. Dans le cadre de l'enquête dont la durée est fixée par l'autorité organisatrice dans son arrêté d'ouverture, l'information du public est assurée au moyen du dossier d'enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d'enquête et sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l'enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d'enquête et par voie numérique. Elle peut aussi dialoguer avec le commissaire enquêteur au cours de ses permanences tenues généralement en mairie.
L'enquête publique est conduite et animée par plusieurs commissaires enquêteurs constitués en « commission d’enquête ». Personnalités neutres et indépendantes, inscrites sur les listes d'aptitude au titre de l'année, les commissaires enquêteurs sont désignés par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garants du bon déroulement de la procédure d'enquête, les commissaires enquêteurs recueillent l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rendent à l'issue de celle-ci leur rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail ([email protected]) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les cinq lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences, ou être adressées à l'attention du président de la commission d'enquête, Monsieur Gérard CHARLES, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, Mairie - Pessac, hotel de ville, 33604 Pessac Cedex. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d’ouverture de l’enquête ne sera pas prise en compte.
Les commissaires enquêteurs se tiennent à la disposition du public, sans rendez-vous, pour recevoir ses observations lors des treize permanences indiquées ci-dessous.
Pour les personnes ne souhaitant pas prolonger leur temps d'attente, leur accueil pourra faire l'objet de prise de rendez-vous, selon le lieu choisi, au numéros suivants :
o Hôtel de ville de Pessac : 05 57 93 63 63
o Hôtel de ville de Mérignac : 05 56 55 66 00
o Hôtel de ville de Gradignan : 05 56 75 65 27
o Bordeaux-Métropole - Laure Gatet : 05 56 99 84 99
o Bordeaux-Métropole – Pôle territorial sud : 05 35 31 96 96