Situation de
l’ouvrage
Le lac du Devois a été aménagé sur le ruisseau du Bonheur dans les années 1970 avec une vocation touristique. Le lac est aujourd’hui géré et entretenu par la commune de Saint-Sauveur-Camprieu et a conservé sa vocation d’origine (espace aménagé autour du lac, chemins, site de baignade, restaurant…) Les principales caractéristiques de l’aménagement sont :
·
Surface au miroir
: 1.75 ha
·
Volume d’eau stocké :
30 000 à 40 000 m3 (selon le niveau
de remplissage par les sédiments)
· Alimentation : ruisseau du Bonheur / Restitution : Déversement par la crête du barrage vers le ruisseau du Bonheur et L’Abîme de Bramabiau
·
Détail du barrage
:
o
Ouvrage maçonné
o
4.5m de haut
o
20m de largeur
déversante
o
2 vannes de fond en pied de barrage (dont 1 non fonctionnelle)
o 1 vanne de crue
La commune de Saint-Sauveur-Camprieu, gestionnaire et propriétaire du plan d'eau et du barrage sur la rivière du Bonheur, souhaite réaliser, après vidange complète de la retenue, des travaux de curage du plan d'eau (actuellement en quasi-totalité pleine par les sables et les graviers) ainsi que des travaux de réfection du barrage pour garantir la pérennité dans le temps de la structure et améliorer le système de vidange.
Le projet
global a pour objectif :
·
La reconnaissance d'antériorité de l'ouvrage (régularisation administrative) ;
·
L’amélioration du site de baignade
et de pêche (à ce jour le comblement de la retenue
rend ces usages
difficiles) ;
·
L’amélioration de la qualité du lac et sa connexion avec la rivière ;
· La sécurisation des aménagements par réfection de la structure de l'ouvrage créant la retenue d'eau (ouvrage présentant des désordres structurels) ;
· L’amélioration de la sécurité des piétons (implantation d'une passerelle sur l’ouvrage afin de sécuriser le tour piéton du lac qui passe actuellement par le pont étroit de la route départementale).
Bien que le projet vise à améliorer
le fonctionnement global du système, les interventions en cours d’eau peuvent
avoir des conséquences notables pour
l’environnement et les milieux aquatiques (destruction
de frayères, dégradation des zones humides, perturbation des espèces lors des périodes de frai, mortalité piscicole…).
Des mesures seront donc prises pour
préserver les espèces et les habitats aquatiques en phase chantier notamment
afin de préserver les enjeux environnementaux du secteur :
·
Mise en œuvre d’une pêche électrique ;
·
Vidange du plan d’eau
afin de travailler à sec et en dehors des périodes de frai ;
·
Vidange progressive et lente du plan d’eau pour éviter le départ de matières
en suspension (MES) et éviter un effet
« chasse d’eau » sur les milieux
aquatiques en aval ;
·
Mise en place de filtre « anti-MES » ;
· Maintien du débit réservé et du débit naturel lors du remplissage de la retenue ;
· Sensibilisation du personnel sur la gestion des déchets et des travaux en rivière (MES, pollution d’hydrocarbures, risque inondation …) ;
·
Suivi des travaux
par un maitre d’œuvre et le maitre
d’ouvrage …
En phase
exploitation, les travaux n’auront aucune incidence significative sur le milieu
par rapport à la situation actuelle, ainsi aucune mesure
« Eviter, Réduire, Compenser » ne sera déployée.
Enfin, pour
éviter de nouvelles lourdes opérations, le projet prévoit des vidanges
partielles pour l’entretien régulier du plan
d’eau. Celle-ci seront réalisées en dehors de toutes périodes de frai
pour la truite en particulier, soit du 1er avril au 31 octobre. Les vidanges partielles suivront le même protocole de base ainsi que les mesures correctives associées à la vidange totale,
mais celles-ci seront
uniquement gérées par la vanne de crue car il ne sera pas nécessaire de
vidanger la totalité du lac du Devois puisque les alluvions sont stockées en amont de la
retenue.