La pollution de l’air représente un enjeu sanitaire majeur,
étant responsable chaque année de plus de 4300 décès en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’agglomération grenobloise, comme plusieurs autres grandes agglomérations
françaises, est particulièrement concernée par cette problématique, avec des
niveaux de pollution de l’air qui diminuent mais dépassent toujours les seuils
recommandés par l’organisation mondiale de la santé, voire les limites
prescrites par les réglementations, ce qui justifie la poursuite des efforts et
des politiques publiques pour résorber cette situation.
Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) est l’outil qui
permet de piloter et coordonner, au niveau local, la stratégie en faveur de la
qualité de l’air. Mis en oeuvre par l’État, en partenariat avec les
collectivités et l’ensemble des acteurs locaux, le PPA définit les objectifs
permettant de ramener, dans les délais les plus courts possibles, les
concentrations en polluants dans l'atmosphère à un niveau a minima conforme aux
normes réglementaires. Il établit pour cela la liste des mesures
multi-sectorielles pouvant être prises localement par les autorités
administratives en fonction de leurs compétences respectives pour atteindre ces
objectifs et recensent d’autres actions sectorielles pouvant avoir un effet
bénéfique sur la qualité de l’air.
L’agglomération grenobloise est
dotée d’un PPA depuis 2006, révisé une première fois en 2014. A la suite d’une
évaluation en 2019, l’État et ses partenaires ont décidé de mettre à nouveau ce
plan en révision. Le 3e PPA, sur la période 2022-2027, se veut plus
ambitieux et plus collaboratif, pour continuer à agir et amplifier les mesures.
Le projet de PPA3 soumis à la présente enquête publique a
été établi en concertation avec l’ensemble des parties prenantes (collectivités
territoriales, services de l’État, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, acteurs
économiques, etc.). Il s’étend sur 297 communes et intègre au total 32 actions, regroupées en six grandes
thématiques (Industrie & BTP, Résidentiel-Tertiaire, Agriculture,
Mobilité-Urbanisme, Transversal et Communication), qui feront l’objet d’actes
réglementaires spécifiques, des mesures à déployer de façon volontaire par les
parties prenantes ou encore des actions de communication et de sensibilisation.
L’enquête publique est ouverte du 20 juin au 29 juillet
2022. Elle vise à recueillir l’ensemble des observations et remarques des
personnes concernées sur le territoire. Un dossier support est mis à
disposition sur le présent site internet, ainsi qu’un registre électronique
pour poster des contributions.
A l’issue de cette procédure, la commission d’enquête
publiera son rapport et ses conclusions motivées, puis les services de l’État
répondront aux éventuelles réserves et recommandations émises dans le cadre
d’un mémoire avant l’approbation du nouveau PPA prévue à l’automne.
Procédure réglementaire qui a su évoluer depuis la loi du 12 juillet 1983, dite « loi Bouchardeau », notamment avec la loi du 2 mars 2018 ratifiant l'ordonnance du 3 août 2016, l'enquête publique est destinée à « assurer l'information et la participation du public à l'élaboration de certaines décisions susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement.»
Dans le cadre de l’enquête dont la durée est fixée par l’autorité organisatrice dans son arrêté d’ouverture, l’information du public est assurée au moyen du dossier d’enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d’enquête et désormais sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l’enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d’enquête et désormais par voie numérique.
L'enquête publique est conduite et animée par plusieurs commissaires enquêteurs constitués en « commission d’enquête ». Personnalités neutres et indépendantes, inscrites sur les listes d'aptitude au titre de l'année, les commissaires enquêteurs sont désignés par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garants du bon déroulement de la procédure d'enquête, les commissaires enquêteurs recueillent l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rendent à l'issue de celle-ci leur rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail ([email protected]) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans les vingt-neuf lieux d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, au cours des permanences, ou être adressées à l'attention du président de la commission d'enquête, Monsieur Yves MARCELLIN, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, unité départementale de l’Isère, 17, Boulevard Joseph Vallier, 38000 Grenoble. Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d'ouverture de l'enquête ne sera pas prise en compte.
Les commissaires enquêteurs se tiennent à la disposition du public, sans rendez-vous, pour recevoir ses observations lors des quarante permanences indiquées ci-dessous.