Modification n°4 du Plan Local de l’Urbanisme intercommunal de Marseille-Provence - Enquête Publique

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Contribution

Nicolas - Marseille - 09/04/2025 18h06 - Registre numérique
 4 pièces jointes
Préservation d'un espace de respiration dans le quartier St Vincent de Paul (avec pièces jointes)
1/ Un quartier très dense.

L'est du quartier des 5 avenues et le nord de celui du Camas sont, à l'instar des 4ème et 5ème arrondissements, des quartiers très densément peuplé. Seule le début de la rue Chape n'est pas composé de R+4 R+5, R+6. (voir PJ Rue Chape Densité)

Pour que la densification fonctionne, il faut aussi des espaces de respiration, parmi ceux-ci, des espaces verts ouverts au public, ce que les habitants et les usagers de la colline de Saint Vincent de Paul n'ont pas.

2/ Un quartier éloigné des espaces verts:

Pour les habitant de "la colline" de Saint Vincent de Paul, la distance/temps parcouru pour accéder à un espace vert est 12 à 15 minutes minimum (plutôt 20-25 avec des enfants ou des personnes agées) et notamment les enfants des écoles maternelle Saint Vincent de Paul et Tivoli. (Voir pièce jointe Parcours Rue Chape-Espaces verts existants)

Rue Chape -> place Labadié = 900 mètres - 13 minutes minimum

Rue Chape -> place Sébastopol = 850 mètres, 12 minutes minimum

Rue Chape -> Place Jean-Jaures = 1km, 15 minutes minimum

Rue Chape -> parc Longchamp = 600 mètres, 600 mètres minimum

3/ Un terrain nu, rare opportunité de créer un espace vert en centre ville:

Dans cette zone, un seul terrain ouvrant sur l'espace public n'est pas déjà bâti et il est situé en face de l'entrée de l'école Saint Vincent de Paul. Plus précisément, ce terrain de 584m², parcelle n° 818 K0079, est aujourd'hui un terrain vague dans lequel subsistent deux arbres de hautes-tiges en fond de parcelle. Ce terrain et les arbres participe du coeur d'îlot entre la rue Chape et la rue Croix de Reignier.

Le terrain de cette parcelle est aujourd'hui fermé par un mur d'enceinte destiné à empêcher l'installation de population précaires sans titres (de nombreuses installations ont déjà eu lieu), mais il était auparavant ouvert sur l'espace public.

Cette parcelle qui sera regardé par les promoteur comme une dent-creuse, est aujourd'hui une respiration par les riverains.

Transformé en un espace végétalisé, ce terrain arboré pourrait devenir un véritable parc de quartier, permettant aux enfants et parents usagers de la maternelle qui se situent juste en face d'attendre en sécurité. Pour les riverains, il pourrait aussi servir de jardin partagé ou de zone de jeu sécurisée pour tous les enfants de la rue Chape mais ceux aussi de l'impasse Croix de Reignier. En effet, le parking de la parcelle 204818 K0152 touche la parcelle et le jardin pourrait tout à fait communiquer avec cette parcelle. Les deux immeubles adjacents à la parcelle contiennent à eux seuls 109 appartements.

Le PLUi devrait donc préserver cet espace vert, de respiration dans une zone déjà très densément peuplé.

4/ Protéger un îlot de nature dans le quartier:

Cette protection s'inscrirait de plus parfaitement dans les objectif poursuivis par le PADD lequel définit le positionnement et les grandes ambitions du Territoire en matière d’aménagement et projette de « mettre en œuvre un aménagement durable du territoire respectueux des générations à venir » ainsi que dans le chapitre 2 « Pour un écrin vert et bleu préservant le cadre de vie » qui est essentiellement dédié à la préservation des richesses naturelles, écologiques, du paysage dont les boisements et les espaces ouverts en sont les principaux composants.

Les modalités de protection possible de cet espace sont multiples. Ainsi que le présente le rapport de présentation du PLUi (page 178): Le Code de l’urbanisme permet la mobilisation d’outils complémentaires matérialisés dans le règlement graphique du PLUi, assortis de prescriptions inscrites dans les dispositions générales du règlement écrit. Il s’agit:

du classement en Espaces Boisés et arbres ponctuels à Conserver ou à Créer (EBC), identifiés au titre de l’article L.113-1 du Code de l'urbanisme ;

du classement en Espaces Boisés à Conserver (EBC) au titre de l’article L.121-27 du Code de l’urbanisme, en lien avec la loi « Littoral » ;

du repérage des éléments de paysage contribuant au maintien de la nature en ville (jardins, cœurs d’îlots, parcs, alignements d'arbres/arbres ou groupes d'arbres) à conserver ou à créer pour des motifs d’ordre culturel, historique ou architectural, identifiés au titre de l'article L.151-19 du Code de l'urbanisme.

Ce terrain (parcelle n° 818 K0079) de 584m², devrait donc être classé en EBC. Cela permettrait de protéger une zone en vue du développement de la végétation. Il serait aussi possible d'édicter un ER de type "autres" pour sanctuariser ce endroit.

Les deux arbres de hautes tiges adultes présent sur le terrain devraient eux aussi faire l'objet d'une protection spécifique sur le règlement graphique par leur classement en Sujet remarquable. Il contribuent d'ailleurs à la continuité arborée d'un véritable coeur d'îlot.

La pression immobilière sur cette partie de la ville est très importante. Le besoin de créer des logements est important, mais cet objectif ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie des habitant ou de son amélioration.

Un projet de construction d'un immeuble d'habitation collectif sur cette parcelle a été abandonné pour diverses raisons et notamment l'opposition du voisinage. Mais d'autres suivront et aucun autre terrain nu n'est aussi bien placé à des centaines de mètres pour faire un petit parc public à moindre frais pour la collectivité. C'est pourquoi, il est demandé aux pouvoirs publics de protéger ce petit espace de l'urbanisation et d'en faire un véritable espace public.
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