1. Etat initial du terrain
La
société URBA 123, filiale à 100 % du groupe Urbasolar, porte un projet
d’implantation d’un parc photovoltaïque au sol en région Occitanie, dans le
département du Gard, sur le territoire de la commune de La Bruguière (30580), à
environ 34 km à l’Est du centre-ville d’Alès, et à environ 9 km au Nord d’Uzès.
Cette commune appartient à la Communauté de Communes du Pays d'Uzès.
Les
terrains concernés par le projet de parc photovoltaïque sont localisés au
lieu-dit « Les Bois-d’en-Bas » à environ 3 km au Sud du bourg de La Bruguière,
à l’Ouest de la D238 et à proximité de l’aérodrome d’Uzès. Le projet s’implante
sur les parcelles cadastrales section A numéros 103 et 107, qui relèvent du
domaine privé de la commune de La Bruguière.
Le
projet s’implante au droit d’une plantation de résineux aux enjeux de
biodiversité particulièrement limités. La topographie du site est relativement
plane et s’échelonne entre 255 m et 265 m NGF. Il est entouré par la route départementale
D238 et des peuplements forestiers à l’Est, les terrains de l’aérodrome d’Uzès
à l’Ouest, des peuplements forestiers au Sud et une mosaïque de milieux
relativement ouverts au Nord.
2. Urbanisme
La
commune de La Bruguière dispose d’un plan local d’urbanisme (PLU) approuvé par
le conseil municipal le 6 février 2018.
Le
terrain d’implantation du projet y figurait, à l’origine, en zone N (« Zone
Naturelle et forestière »).
Une
révision allégée du PLU a été prescrite par décision du Conseil Municipal en
date du 15/12/2020 afin de rendre le PLU compatible avec le projet solaire.
Cette procédure a été menée à son terme et approuvée par délibération du
Conseil Municipal en date du 05/10/2021. Le projet s’implante désormais en
secteur Npv, compatible avec l’implantation d’un parc photovoltaïque au sol.
Le
projet est donc compatible avec le PLU de la commune de La Bruguière révisé.
3. Etat projeté du terrain et de la construction
a) Aménagement du terrain
Des
travaux de terrassement seront nécessaires afin d’implanter les pistes externes
pour les services de secours, les pistes internes d’entretien, ainsi que les
plateformes pour les locaux techniques et les citernes incendie. Sur la majeure
partie de la zone d’implantation des modules photovoltaïques, la terre végétale
ne sera pas décapée. Un nivèlement pourrait néanmoins être nécessaire par
endroits, afin d’aplanir d’éventuels microreliefs trop marqués pour permettre
l’installation des tables photovoltaïques. Etant donnée la topographie du
terrain d’implantation, relativement plane et régulière, ces interventions
seront limitées dans l’espace. Les surfaces impactées feront l’objet d’une
revégétalisation après travaux, à l’aide d’espèces locales.
b) Implantation et volume
Les
panneaux photovoltaïques seront installés sur environ 1 059 structures fixes,
inclinées de 20°, comptant environ 39 modules chacune. Ils seront d’aspect
bleutés et d’une puissance unitaire d’environ 580 Wc.
En
raison de la proximité de l’aérodrome d’Uzès, environ 466 tables, situées à
l’ouest de la centrale, ont été orientées à -40° vers l’Est (Sud = 0° ; Ouest =
+90° ; Est = -90°), de manière à ne pas générer d’éblouissement d’incapacité
tel que défini dans les prescriptions de la note d’information technique de la
DGAC mise à jour en novembre 2022. Les autres tables de la centrale, soit
environ 593 tables, seront orientées plein Sud.
Le
haut des panneaux est positionné à environ 3,4 m du sol et le bas, à environ
1,0 m, de manière à faciliter la mise en œuvre d’un pâturage ovin dans
l’emprise du parc solaire, selon les recommandations de la Chambre
d’Agriculture du Gard. Environ un quart du champ photovoltaïque sera équipé de
structures surélevées de 0,4 m dans le cadre de la mise en œuvre d’une mesure
écologique. Sur ce secteur, les tables seront donc positionnées à 3,8 m du sol
au point haut, et à environ 1,4 m du sol au point bas.
Chaque
rangée de structures sera espacée d’environ 4,5 m entre chaque extrémité de
panneaux et d’environ 11,0 m entre axes. Sur environ un quart du champ
photovoltaïque, les allées présenteront une surlargeur d’environ 1,5 m dans le
cadre de la mise en œuvre d’une mesure écologique. Sur ce secteur, l’espace
entre chaque rangée de structures sera donc d’environ 6,0 m et d’environ 12,5 m
entre axes.
Pour
assurer la conversion, le transport et la livraison sur le réseau Enedis de
l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques plusieurs installations
techniques sont nécessaires :
- 7 postes de transformation (l = 3,0 m ; L = 5,3 m ; H =
3,8 m ) ;
- 2 postes de livraison (l = 2,6 m ; L = 5,0 m ; H = 3,8 m
) ;
- 1 local de maintenance (l = 2,4 m ; L = 6,1 m ; H = 2,6
m ).
Enfin,
pour assurer de manière optimale la maîtrise du risque incendie, 2 citernes
souples au sol respectivement de 120 m3 de 60 m3 seront
installées dans l’enceinte du parc.
La
production électrique annuelle attendue est d’environ 30 091 MWh/an.
c) Traitement des constructions, clôture, végétation ou
aménagement situés en limite de terrain
Afin
de garantir la sécurité des installations, une clôture grillagée d’une hauteur
d’environ 2 m sera disposée sur le pourtour du site, ainsi qu’un réseau de
caméras de surveillance. Ces caméras reposeront sur un mât métallique de 2,50
m. La clôture de l’installation formera un linéaire d’environ 2 253 m.
Afin
de ne pas porter atteinte à la libre circulation de la petite faune, la clôture
sera équipée de fenêtres « passefaune » au niveau du sol, espacées tous les 50
m et d’une largeur de 0,25 x 0,25 m. L’enceinte du projet sera accessible par
l’intermédiaire de deux portails d’une largeur d’environ 6 m, qui permettront d’accéder
à la centrale photovoltaïque le Nord et le Sud, directement depuis la D238 par
des pistes d’accès.
d) Les équipement de lutte contre l’incendie
Dans
le cadre de la prise en compte du risque incendie, des mesures seront mises en
place afin de permettre une intervention rapide des engins du SDIS. Les
dispositions ci-dessous sont prévues. Elles ont été établies en concertation
avec le SDIS 30 et la DDTM 30 :
-
Déviation
de la piste DFCI U59 vers l’ouest puis le nord, jusqu’à la piste U58. Les
caractéristiques du tronçon de piste créé seront celles d’une piste DFCI de
catégorie 2 : largeur minimale de roulement de 4 m avec aires de croisement
espacées de 500 m en moyenne (surlargeur de 2 m sur 30 m de long).
-
Rayon
intérieur de giration de 11 m minimum ;
-
Création
d’un tronçon de piste depuis la RD238, parallèle à la piste U58, longeant la
clôture Nord du parc (caractéristiques identiques que précédemment) ;
-
Bande
de débroussaillement de 50 m de profondeur autour de la clôture du parc
-
Pistes
de circulation à l’intérieur du parc de 3 m de roulement minimum. Rayon
intérieur de giration de 11 m minimum
-
Parois
des postes de transformation et de livraison CF 2h
-
1
citerne souple de 120 m3 au Nord, reliée à un poteau d’aspiration bleu
normalisé à l’extérieur du parc. Ce poteau sera positionné en limite d’une aire
d’aspiration de 4 m x 8 m parallèle à la piste d’accès ;
-
1
citerne souple de 60 m3 au Sud, reliée à un poteau d’aspiration bleu normalisé
à l’extérieur du parc. Ce poteau sera positionné en limite d’une aire
d’aspiration de 4 m x 8 m parallèle à la piste d’accès ;
-
Panneautage
informatif adapté.
e) Matériaux et couleurs des constructions
-
La
clôture et les portails seront de couleur vert mousse (RAL 6005 ou équivalent)
;
-
Les
postes de transformation, les postes de livraison et le local de maintenance
seront de couleur beige (RAL 1015 ou équivalent) ;
-
Les
panneaux photovoltaïques seront de couleur bleu ardoise ;
-
Les
structures porteuses seront de couleur gris clair (acier galvanisé) ;
-
Les
voies de circulation seront réalisées en graves.
f) Aménagement paysager
Un
retrait de 50 m minimum du parc par rapport aux limites cadastrales ou aux
voiries principales a été observé par le maître d’ouvrage. En particulier, le
parc est éloigné de 50 m de la route départementale D238 qui mène au bourg de
La Bruguière et qui longe le parc sur un linéaire d’environ 750 m.
Les
pourtours du parc seront débroussaillés sur 50 m de profondeur à partir des
clôtures, c’est-à-dire que la végétation basse sera supprimée afin de réduire
la combustibilité du boisement. Le porteur de projet mettra en œuvre un
débroussaillement alvéolaire, conservant les plus grands arbres et quelques
formations arbustives disséminées. L’entretien du débroussaillement pendant la
durée d’exploitation de la centrale sera effectué préférentiellement par
pâturage ovin.
Depuis
la D238, en condition normale de circulation, les vues vers le site seront
d’abord filtrées par les arbres et les formations arbustives conservés dans la
bande débroussaillée de 50 m. Par ailleurs, sous réserve de compatibilité avec
les prescriptions du SDIS 30 en matière de débroussaillement, les formations
arbustives naturellement présentes le long de la clôture du côté de la
départementale RD 238 seront conservées. Elles seront complétées au besoin par
une plantation d’essences locales adaptées au milieu. La haie ainsi formée permettra
d’atténuer significativement les vues du parc solaire depuis la RD 238. Afin de
limiter l’impact visuel, les locaux techniques ne seront pas implantés côté
route.
g) Accès au terrain
Le
site des Bois-d’en-Bas est facilement accessible depuis la route département
D238. Afin d’éviter les enjeux environnementaux situées en bordure de la piste
U58 au Nord, cette piste ne sera pas utilisée. Sur demande du SDIS 30 et de la
DDTM 30 vis-à-vis de la prévention du risque d’incendie, un tronçon de piste
depuis la RD238, parallèle à la piste U58, longeant la clôture Nord du parc,
sera créé. L’accès en phase travaux et exploitation se fera indifféremment par
la piste Sud, qui sera mise à gabarit, ou par cette nouvelle piste créée, au
Nord. Une piste périphérique d’exploitation et des pistes traversantes seront
aménagées à l’intérieur du site clôturé pour accéder aux rangées de modules et
aux locaux techniques.
4. Procédure d’enquête publique unique
En vue de construire le
projet de parc solaire des Bois-d’en-Bas, plusieurs procédures ont été initiées
par le maître d’ouvrage :
-
Une demande de permis de construire (dépôt
en date du 21/12/2020) ;
-
Une demande d’autorisation environnementale (dépôt
en date du 02/07/2021) composée d’une demande d’autorisation au titre de la loi
sur l’eau et d’une demande d’autorisation de défrichement.
Ces
deux procédures étant pareillement soumises à évaluation environnementale et
enquête publique, le code de l’environnement prévoit la possibilité de procéder
à une enquête publique unique, portant sur les deux procédures (voir principalement
les articles L.123-6 et R.123-7 du code de l’environnement). Le présent document
en constitue la note de présentation.
Procédure réglementaire qui a su évoluer depuis la loi du 12 juillet 1983, dite « loi Bouchardeau », notamment avec la loi du 2 mars 2018 ratifiant l'ordonnance du 3 août 2016, l'enquête publique est destinée à « assurer l'information et la participation du public à l'élaboration de certaines décisions susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement.»
Dans le cadre de l’enquête dont la durée est fixée par l’autorité organisatrice dans son arrêté d’ouverture, l’information du public est assurée au moyen du dossier d’enquête mis à disposition sur le ou les lieu(x) d’enquête et désormais sur internet. Toute personne qui le souhaite peut participer à l’enquête en déposant une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur le ou les lieu(x) d’enquête et désormais par voie numérique.
L'enquête publique est conduite et animée par un commissaire enquêteur. Personnalité neutre et indépendante, inscrite sur les listes d'aptitude au titre de l'année, le commissaire enquêteur est désigné par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Garant du bon déroulement de la procédure d'enquête, le commissaire enquêteur recueille l'ensemble des contributions du public exprimées par écrit, par voie numérique ou lors des permanences durant l'enquête et rend à l'issue de celle-ci son rapport et conclusions motivées.
En savoir plus sur les commissaires enquêteurs : www.cnce.fr
Les observations et propositions peuvent être déposées sur ce registre numérique, ou envoyées par e-mail (projet-photovoltaique-bruguiere-urba-123@mail.registre-numerique.fr) pendant toute la durée de l'enquête publique. Elles peuvent être également déposées sur les registres « papier » prévus dans le lieu d'enquête, pendant les heures d'ouverture au public, ou être adressées à Monsieur le commissaire enquêteur, par courrier, avant la clôture de la procédure, au siège de l'enquête publique, . Toute contribution exprimée selon des modalités non prévues ou reçues en dehors de la période d’ouverture de l’enquête ne sera pas prise en compte.